Le monde est divers et varié, comment pourrait-on s’y ennuyer ? Prenez les humains, par exemple, et parmi eux les casse-pieds…
Il y a les les auto-centrés, qui vous racontent tout d’eux mais ne vous posent jamais la moindre question sur vous.
Il y a les narcissiques, qui vous font à chaque rencontre l’étalage de leurs compétences et de leurs succès, et qui commencent toutes leurs phrases par « eh bien moi je… ».
Il y a les négativistes qui commencent les leurs, de phrases, par « oui, mais… non ! »
Les plaintifs qui vous considèrent comme un réceptacle à jérémiades.
Les gros lourds qui insistent, les raconteurs inlassables de blagues et d’histoires, qui embolisent et neutralisent toute forme de conversation intéressante…
Il y a les narcissiques, qui vous font à chaque rencontre l’étalage de leurs compétences et de leurs succès, et qui commencent toutes leurs phrases par « eh bien moi je… ».
Il y a les négativistes qui commencent les leurs, de phrases, par « oui, mais… non ! »
Les plaintifs qui vous considèrent comme un réceptacle à jérémiades.
Les gros lourds qui insistent, les raconteurs inlassables de blagues et d’histoires, qui embolisent et neutralisent toute forme de conversation intéressante…
Le monde des casse-pieds est comme celui des insectes : d’une diversité infinie ! Et comme les insectes, les observer et les étudier est quelque chose de très intéressant ; et de très utile. Ne serait-ce que pour savoir s’en défendre, lorsque ces casse-pieds deviennent des personnalités toxiques, susceptibles de nous faire souffrir ou parfois même de nous détruire.
Mais ce qui est aussi très intéressant et très utile, c’est de nous observer nous-même, face à eux. Par exemple, observer nos manières de nous comporter avec eux, qui oscillent selon les moments, selon qu’on soit en forme ou non.
Dans nos bons jours, quand on a bien dormi et qu’on est de bonne humeur, nous avons l’envie de les comprendre, et la capacité d’avoir de la compassion pour eux. Nous pouvons nous rappeler cette belle phrase de Christian Bobin : « Quelle que soit la personne que tu regardes, sache qu’elle a déjà plusieurs fois traversé l’enfer. » Nous pouvons nous souvenir du mot de Socrate, disant « nul n’est méchant volontairement », et nous convaindre que cela s’applique aussi, sans doute, aux casse-pieds.
Mais dans nos mauvais jours, quand on a déjà notre lot de soucis et d’ennuis, ce n’est plus l’envie de les comprendre qui nous habite, mais celle de les fuir ou de leur remonter les bretelles. Parfois même, l’envie de les voir disparaître à jamais de notre univers…
Alors, face aux gens toxiques, avant d’être exaspérés ou épuisés, avant d'en arriver au pire et de nous dire « J's'rai content quand il s'ra mort » , songeons à nous poser les bonnes questions.
Certes, le « pourquoi ? » compte. Pourquoi les personnalités toxiques sont-elles toxiques ? Que s’est-il passé dans leur passé ? Le casse-pieds nous fait du mal parce qu’il va mal, c’est clair. C’est toujours bien de le comprendre et d’en tenir compte. Mais c’est aussi risqué si on en reste là : pourquoi supporter un pervers comme conjoint, au prétexte qu’il a eu une enfance malheureuse ?
Alors, après le « pourquoi est-il comme ça ? » vient le temps du « comment ? ». Comment se fait-il que rien ne change ? Comment raisonnent les personnalités toxiques ? Comment les transformer ou comment s’en protéger ? Comment faire, tout simplement…
Il y a de nombreuses options, que l’on peut résumer en 4 grandes directions :
On peut entreprendre de les aider à changer leur personnalité. De l’avis général, mieux vaut laisser ce travail difficile aux thérapeutes.
On peut, ce qui est plus réaliste, s’occuper de changer leurs comportements problèmes avec nous. Leur signaler que ces comportements nous dérangent et ouvrir le dialogue à ce propos. C’est déjà un chantier ambitieux, qui requiert beaucoup de ténacité et d’affirmation de soi.
On peut aussi préférer la protection de soi, et s’attacher à les tenir à distance et à s’en écarter, chaque fois que c’est possible.
Enfin, il y a ce à quoi on pense moins souvent : on peut s’inspirer des casse-pieds !
Oui, s’en inspirer ! Les personnalités toxiques sont de très bons contre-modèles. Si quelqu’un nous agace, une bonne idée est de bien l’observer pour chercher à lui ressembler… le moins possible ! Et donc commencer par chercher en quoi, sans nous en rendre compte, nous lui ressemblons – peut-être - un peu !
Comme l’écrit cruellement La Rochefoucauld : « Si nous n’avions point de défauts, nous ne prendrions pas tant de plaisir à en remarquer chez autrui. » Voilà au moins un service que ceux qui nous dérangent peuvent nous rendre…
On peut entreprendre de les aider à changer leur personnalité. De l’avis général, mieux vaut laisser ce travail difficile aux thérapeutes.
On peut, ce qui est plus réaliste, s’occuper de changer leurs comportements problèmes avec nous. Leur signaler que ces comportements nous dérangent et ouvrir le dialogue à ce propos. C’est déjà un chantier ambitieux, qui requiert beaucoup de ténacité et d’affirmation de soi.
On peut aussi préférer la protection de soi, et s’attacher à les tenir à distance et à s’en écarter, chaque fois que c’est possible.
Enfin, il y a ce à quoi on pense moins souvent : on peut s’inspirer des casse-pieds !
Oui, s’en inspirer ! Les personnalités toxiques sont de très bons contre-modèles. Si quelqu’un nous agace, une bonne idée est de bien l’observer pour chercher à lui ressembler… le moins possible ! Et donc commencer par chercher en quoi, sans nous en rendre compte, nous lui ressemblons – peut-être - un peu !
Comme l’écrit cruellement La Rochefoucauld : « Si nous n’avions point de défauts, nous ne prendrions pas tant de plaisir à en remarquer chez autrui. » Voilà au moins un service que ceux qui nous dérangent peuvent nous rendre…
Et vous, ils vous inspirent et vous aident à progresser, les casse-pieds et autres personnalités toxiques de votre quotidien ?
Illustration : tirée de notre manuel de survie "Je résiste aux personnalités toxiques".
PS : ce texte reprend ma chronique du 5 novembre 2019 sur France Inter dans l'émission Grand Bien Vous Fasse, d'Ali Rebeihi.